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Photo de Pierre MEYER Praticien

Guide pratique

Quelques cairns sur le chemin !

La plupart des personnes qui viennent me voir veulent apprendre à “gérer” leurs émotions.
Mais si l’on creuse un peu, ce qu’elles espèrent vraiment, c’est ne plus être submergées et  trouver une solution infaillible pour ne plus souffrir.

Le chemin que je propose est tout autre : c’est une découverte de notre humanité, à travers nos fonctionnements avec des hauts et des bas.
Au fil de l’expérience, ces aléas deviennent moins intenses, moins fréquents et plus acceptables.

D’une manière imagée, il s’agit de rencontrer enfin le petit enfant en nous qui a simplement besoin d’un câlin.
Vouloir se débarrasser des émotions, c’est lui mettre une claque !
Les recevoir, c’est apprendre à s’en occuper — à travers une régulation émotionnelle.
Mettriez-vous une claque à un enfant qui vous tend les bras ?

​Les émotions ne sont pas un problème à résoudre, mais un langage à réapprendre.
Elles traversent notre corps, parfois brutalement, et leur inconfort nous pousse souvent à les fuir ou à les contrôler.

Pourtant, c’est justement en cessant de les combattre que quelque chose s’apaise. 

Intégrer leurs règles change tout :
Imaginez un terrain de rugby, ballon en main, sans connaître les règles : chaos garanti.

Subir vos émotions sans les connaître, c’est vivre dans le même chaos.

Découvrir leurs règles vous offre une liberté insoupçonnée.

Et même quand on connaît les règles du jeu, certaines phases restent rudes.
Mais cette fois, on sait comment rester dans le mouvement sans se perdre.

Ce mode d'emploi n’est pas un manuel technique pour “gérer” ses émotions.

Il invite plutôt à adopter une autre posture intérieure —
celle qui permet de changer de regard sur les émotions et de cesser de leur résister.

Ce guide pratique représente la rencontre entre la théorie et la pratique, il est basé sur plus de 10 ans de pratique, différentes expériences d'accompagnement et beaucoup de rencontres avec les émotions.

Vous trouverez en bas de page, une série de références sur lesquelles je me suis appuyé pour le construire.

La liste n'est pas exhaustive, mais me semble rassembler les références les plus simples et essentielles.

Guide pratique

1. Les émotions font partie de la vie.

​​Respirer, digérer, dormir… toutes ces fonctions sont automatiques.
Les émotions aussi. Elles ne dépendent pas de votre volonté.


Elles surgissent, parfois brutalement, parfois plus discrètement.


Vouloir les supprimer, c’est comme vouloir arrêter de dormir : mission impossible.

Elles apparaissent spontanément, qu’on le veuille ou non et ne semblent pas toujours logiques.

2. Les émotions sont irrationnelles

Les émotions nous semblent souvent irrationnelles.

Nous cherchons à expliquer l’émotion avec notre capacité de compréhension du présent, alors que c’est le passé qui se rejoue.

Elle témoigne d’un déséquilibre ancien, souvent un passé lointain, dont nous n’avons aucun souvenir conscient.

 

Le corps a enregistré ce passé comme dangereux. Lorsqu’une situation du présent lui ressemble — de près ou de loin —, une réaction émotionnelle se déclenche. Elle nous semble souvent incontrôlable ou démesurée.

3. Elles sont la trace d’une mémoire

Chaque émotion non digérée laisse une trace dans le corps. Ces traces se rejouent dès qu’une situation ressemble, de près ou de loin, à l’ancienne.

Mais ce n’est pas un bug du système : c’est un signal.

Elles ne reviennent pas pour nous punir ou nous embêter mais pour nous signaler qu’un cycle n’est pas terminé. Elles cherchent à être libérées. L’émotion est la trace d’un ancien choc émotionnel qui a besoin d’être entendu et apaisé.

Pour faire simple, les émotions signalent qu’une partie de vous réclame de l’attention. Les accueillir au lieu de les accumuler, c’est changer le regard que nous posons sur elles.

4. Nous les percevons comme des ennemies parce qu’elles sont désagréables et incontrôlables.

Ce qui rend les émotions souvent “ennuyeuses” ou gênantes, c’est notre ignorance de leur fonctionnement — autrement dit, de notre propre fonctionnement interne. 

Enfants, nous avons souvent été entourés d’adultes qui ne savaient pas quoi faire de leurs émotions et encore moins des nôtres. Face à nos pleurs, nos colères ou nos peurs, ils se sont sentis dépassés, mal à l’aise. Alors, sans le vouloir, ils ont cherché à les faire taire — pour retrouver le calme, pour se rassurer, pour “bien faire”. 

Nous en avons déduit à notre tour que nos émotions dérangeaient, qu’il valait mieux les calmer ou les justifier. Ce conditionnement nous fait oublier qu’elles ne sont pas dangereuses en soi. 

 

C'est cette ignorance qui fait que nous voulons les gérer, nous en débarrasser, les contrôler, les faire taire ou les supprimer lorsque nous sommes adultes.

Une émotion n’est pas agréable par nature.
Elle secoue, bouscule, parfois fait peur.
Accepter que l’émotion soit inconfortable, c’est déjà en changer la relation.

5. Quand elles ne sont pas vécues, elles s’accumulent.

Avec le temps, ces traces s’empilent comme des couches et saturent notre système. Le corps finit alors par envoyer des signaux plus forts, que nous percevons comme “trop”, “irrationnels” ou “inexpliqués”. En réalité, il tente simplement d’évacuer ce qui n’a pas encore été digéré.

C’est ce qui fait que certaines réactions paraissent démesurées : ce n’est pas le présent qui déborde, c’est le passé qui remonte.

Prendre le temps d’accueillir ces émotions quotidiennement, c’est éviter cette accumulation.

6. L’émotion n’a pas besoin d’être comprise pour se transformer.

Dans le quotidien, la plupart des émotions qui nous encombrent ne sont pas des messages à comprendre, mais des résidus d’expériences passées qui n’ont pas été digérées. Elles demandent moins à être interprétées qu’à être ressenties, pour enfin se libérer.

Les émotions ne délivrent pas une “information utile” à comprendre, mais un appel à ressentir ce qui n’a pas été vécu.

Chercher à “comprendre” une émotion, c’est rester dans la tête au lieu de la laisser traverser le corps. Le mental ne parle pas le langage des émotions : il analyse, raisonne, commente — mais ne ressent pas.

Le corps, lui, sait réguler spontanément. Chercher le “pourquoi” entretient souvent l’analyse et retarde le processus. Accepter de ne pas comprendre, c’est redonner la place à une intelligence plus ancienne — celle du ressenti.

Ce n’est pas l’émotion qui fait souffrir, mais la résistance à la vivre. Quand on tente de la raisonner, de la fuir ou de la contenir, on bloque le processus naturel du corps. L’émotion ne demande pas d’explication, mais d’attention. 

Et quand le mental se tait, le corps reprend la parole : c’est là que le vrai mouvement commence.

7. Le corps est un allié, pas un obstacle.

Le corps nous montre tous les jours que ce qui n’a pas été digéré reste en mémoire. Le corps ne se trompe pas : il exprime, par des sensations, tout ce qui a besoin d’attention. Lui faire confiance, c’est renouer avec la part de nous qui sait déjà revenir à l’équilibre.

Ce qui répare, c’est le moment où le corps peut enfin relâcher ce qui était figé. On appelle ça la régulation émotionnelle. C’est un processus organique : elle ne demande ni effort, ni volonté. Elle nécessite surtout de laisser le corps faire ce qu’il sait faire — rétablir naturellement l’équilibre, une fois que nous cessons de lui opposer notre contrôle.

À force d’expérience, cette confiance devient naturelle : on sent quand le corps régule, et on n’a plus besoin de comprendre ni de forcer. Cette posture amène une vraie stabilité intérieure.

Conclusion

Ce mode d’emploi n’est pas une méthode, mais une invitation à changer de posture intérieure face aux émotions.


Il invite à cesser de lutter, à renouer avec la confiance dans le corps, en accueillant vos émotions. Vous retrouvez alors peu à peu votre pouvoir intérieur.

Ce pouvoir n’est pas celui d’agir sur les faits, mais sur ce qui se passe en vous quand ils surviennent.

C’est ici que commence un changement durable : quand la relation entre vous et votre monde intérieur redevient vivante, claire et paisible.

Pour vous aider à intégrer cette posture, j'ai compilé plusieurs livres que vous pouvez retrouver en cliquant ici

Photo de Pierre MEYER Praticien

Références

Quelques cairns sur le chemin !

Cette section est une proposition de références pour la découverte du monde émotionnel. L'idée est de piocher dans différents univers pour obtenir un mode d'emploi cohérent qui vous permette de faire la paix avec vos émotions, votre mental, votre corps, et de vous découvrir vous-même.

La découverte de soi est un chemin, parfois tortueux, parfois direct, souvent intense.

Pour le mode d'emploi du monde émotionnel : 

Les BD d'Art-Mella : émotions mode d'emploi.

https://conscience-quantique.com/

Les films d'animation Vice-Versa. 

Ne vous arrêtez pas à la simplicité du scénario, vous pourrez les regarder plusieurs fois et y trouver une nouvelle lecture à chaque fois.

​​

Les vidéos "Tout le monde s'en fout", un univers large qui interroge sur des questions de société : 

Proposition de thèmes : les émotions, les croyances, le cerveau...

https://www.youtube.com/@Ettoutlemondesenfout

Livre : Ton autre vie : Franck Lopvet.

Masterclass et chaine Youtube : Franck Lopvet.

Livre : Foutez-vous la paix : Fabrice Midal.

Emission dialogue avec Fabrice Midal

https://www.youtube.com/watch?v=pawmwJT4T7A&list=PLs75uZeQLVSFTiOmFMoBlal1B2EowpCIR

D'autres lectures :

La force de la confiance : Dr François LE DOZE.

La théorie polyvagale : S.W. Porges

Le petit prince : Antoine de Saint-Exupéry.

Pour aller plus loin sur le thème des émotions : 

TIPI : Luc Nicon

Revivre sensoriellement : Luc Nicon

Le foetus cet inconnu : Luc Nicon

Même plus peur : Luc Nicon

Se former à l'autonomie en régulation émotionnelle.

L'association TIPI propose une formation en ligne d'environ 2h en e-learning avec un suivi en masterclass : 

https://tipi.fr/

https://formation.tipi.org/courses/tipi-autonomie-e-learning

https://originedesemotions.life/

Pour la communication : 

Cessez d'être gentil, soyez vrai : Thomas d'Ansenbourg.

https://www.youtube.com/watch?v=9J2EXrccLEA&t=7s

Les 5 langages de l'amour : Gary Chapman.

BD "et si on changeait d'angle" : Fanny Vella.

L'énnéagramme.

Pour les questions existentielles autour de la mort et du deuil :

Les livres d'EKR, Elisabeth Kubler-Ross.

Le jardin d'épicure : Irvin Yalom.

La croute : Charlotte Moundlic et Olivier Tallec.

Pour les atypiques, HPI : ​

Trop intelligent pour être heureux. Jeanne Siaud-Facchin.

La fabrique des surdoués. Jérôme Pelissier.

Il existe beaucoup d'autres titres, c'est deux-là ont le mérite de présenter la thèse et l'antithèse.

Vous pouvez trouver ces 2 livres à la médiathèque de Saint-Nazaire.

La théorie des intelligences multiples de Gardner.

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